93- BIBLIOTHEQUE DES APPORTS FONTEVRISTES. Pour en finir avec la repentance concernant l’esclavage.

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http://divergences.be/spip.php?article1048

Cette analyse  a initialement pris la forme d’un  COURRIEL spécial de la  CHARTE DE FONTEVRAULT, initialement  publié le 10 mai  A.D. 2007. Il a fait l’objet de mises à jour régulières à l’occasion de chaque  10 mai, journée officielle de commémoration de l’abolition de  l’esclavage. Le  blog de la Charte  de Fontevrault à l’poque où il était hébergé par Over-Blog en a  a ensuite assuré  la  diffusion.                                                                                 Cette nouvelle mise en ligne via word press  permettra  d’autres développements  tant les  gouvernements successifs de la  république  veillent  à continuer leur travail de pseudo analyse- en fait   quasi totale réécriture- du mécanisme de l’esclavage.

                                          —- PLAN DE L’ETUDE — 

 I.DECISIONS & DISCOURS « FONDATEURS »

     A)  Extraits de l’allocution de Monsieur Jacques CHIRAC, Président de la République, le  30 janvier 2006 à l’occasion de la réception en l’honneur du Comité pour la mémoire de l’esclavage.

   B)  Réactions de la Charte de Fontevrault à la déclaration présidentielle

    C ) Intervention de Nicolas SARKOZY nouvellement élu président de la république le 6 mai 2007, Salle Gaveau

 II. EXTRAIT DES OMBRES DE LA REVOLUTION                                             ( … tout ce qu’on ne vous a pas dit ailleurs  sur la révolution dite  française …Opus réalisé à charge par la Charte de Fontevrault contre la révolution dite française)

 III.  De la pratique majoritaire de l’esclavage par d’autres personnes  que les  puissances  occidentales… par les musulmans en particulier

A)                A) Des rapports entre le servage et l’esclavage et des efforts que fit l’Eglise catholique pour le réduire

3.                      1. Du monde antique au monde  chrétien

     2                     2. Deux ordres  religieux spécifiquement  dédiés à la lutte  contre  l’esclavage  et au rachat des captifs              

                         3. Esclavage/ Quelles responsabilités pour l’ Eglise catholique et les souverains.

    B      B) De l’esclavage.

C)              C) Dêpèches de l’Education du Mardi 9 mai 2006

6D        D)Les esclavages oubliés des cérémonies du 10 mai

        E)Le point de vue de l’Union des Nations de l’Europe Chrétienne 

  F)Le point de vue des” Manants du Roi »

   G) Liens des  huit  vidéos  sur l’esclavage arabo-musulman en  Méditerannée.

  H) L’islam n’a jamais aboli l’esclavage

  I)  Esclaves  blancs, maîtres musulmans.

IV. ACTUALITES DU SUJET

   A)   28 discours  commémorant (au 14 mai 2013) laboliti

on de l’esclavage et  sa  commémoration :

  B) Abolition de l’esclavage :                                              

  Une mise au point de l’historien Bernard Lugan 10 mai 2013

C) Le tweet scandaleux  de M. Thierry Mariani (7 mai 2014)… Déculpabiliser l’occident.

                                                                   ————-         

I. DECISIONS & DISCOURS « FONDATEURS » 

     A) Extraits de l’allocution de Monsieur Jacques CHIRAC, Président de la République, le  30 janvier 2006 à l’occasion de la réception en l’honneur du Comité pour la mémoire de l’esclavage.

              Je souhaite que, dès cette année, la France métropolitaine honore le souvenir des esclaves et commémo

re l’abolition de l’esclavage. Ce sera, comme le propose votre  rapport, au terme d’un travail très approfondi, auquel je tiens à rendre hommage, le 10 mai ….. Dans la République, nous pouvons tout nous dire sur notre histoire La grandeur d’un pays, c’est d’assumer, d’assumer toute son histoire. Avec ses pages glorieuses, mais aussi avec sa part d’ombre”  .

             B) Réactions  de la Charte de Fontevrault à la déclaration présidentielle

        Prenons le  président au mot  et  révélons avec appli

cation la gigantesque “part  d’ombre”  que  constitue la révolution …. :

 1) La république a renoncé  à défendre son bilan concentrant  ses attaques  sur les abus réels ou supposés de l’ Ancien

régime, pouvons nous  la laisser répandre ses erreurs sans répondre?

2) Rappeler les crimes de la république ne nous empêche nullement  de continuer  à rappeler – comme le font avec talents Paul et d’autres * – les supériorités d’un régime monarchique mais pas le 10 mai. Le 10 mai nous devons  occuper le terrain.                                                                 * Intervenants sur le  forum de  discussion royaliste “Vexilla Regis” vexilla-regis@topica.com

 3) Puisque “ Dans la République, nous pouvons tout nous dire sur notre histoire” , prenons le président  au mot et  disons  tout  en effet,  en particulier ce que personne ou presque personne  ne dit.

       C ) Intervention de Nicolas SARKOZY nouvellement  élu président de la république le  6 mai 2007, Salle Gaveau

             Mes chers compatriotes

    Le peuple français s’est exprimé. Il a choisi de rompre avec les idées, les habitudes et les comportements du passé. Je veux réhabiliter le travail, l’autorité, la morale, le respect, le mérite. Je veux remettre à l’honneur la nation et l’identité nationale. Je veux rendre aux Français la fierté d’être Français. Je veux en finir avec la repentance qui est une forme de haine de soi, et la concurrence des mémoires qui nourrit la haine des autres.   

II. EXTRAIT DES OMBRES DE LA REVOLUTION ( ... tout ce qu’on ne vous a pas dit ailleurs  sur la révolution dite  française …Op

us réalisé à charge par la Charte de Fontevrault contre la révolution dite française)

* Esclavage .

  •   La république réfléchit longtemps avant d’abolir l’esclavage dans ses colonies le 4 février 1794. La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen n’avait-t-elle pourtant pas proclamé, depuis le 26 août 1789 – soit la bagatelle de 3 ans et 1/2 avant- que “les hommes naissent et demeurent libres et égaux en Droits”?
  •   On frémit à l’idée que si la république n’a pas affranchi plus tôt ses esclaves, c’est peut-être parce qu’elle ne les considérait pas comme des Hommes. Sinon pourquoi  leur aurait -elle refusé les droits inaliénables et sacrés attachés à tout homme ?
  •  “L’Abbé Grégoire1 lui même jugea -désastreuse – la rapidité avec laquelle la décision avait été prise, parce que, écrit-il -dans ses mémoires – elle était en politique ce qu’est en physique un volcan-”
  •   Certains esprits ( fâcheusement ) chagrins  ajoutent même que la cause principale  de l’affranchissement, par la Convention, de ses esclaves, serait le désir de susciter une émeute dans les colonies britanniques qui, elles, n’envisageaient pas une telle libéralisation.

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La « maison des  esclaves« . Ile de Gorée ( proche Dakar) Sénègal             http://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_des_Esclaves

  •     Quoiqu’il en soit, la religion des “grands ancêtres” à propos  de l’esclavage a manqué singulièrement de suite dans les idées puisque l’esclavage fut rétabli par le Premier Consul Bonaparte le 20 mai 1802 ! avant que la république 2 – 2 éme du nom – ne l’abolisse à nouveau en 1848.                        
  • Ajoutons de façon purement anecdotique que, le 28 juillet 1885, Jules Ferry invoquait “ les droits des races supérieures vis à vis des races inférieures” pour  justifier les aventures coloniales de la république,  III éme du nom 3 .                                                                                                  
  • Dans ces conditions constitue une pantalonnade de plus la  loi  du 21 mai 2001- J.O. du 23 mai – “ reconnaissant l’ esclavage  en tant que crime contre l’humanité” et ce pour ne  rien dire  de la décision  du président de la république en date du  30 janvier 2006 donnant désormais  valeur  commémorative   “ mémoire de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolition” au 10 mai.

Notes du texte ci-dessus:

  • 1 – Peut-être le Président de la république François Mitterand ne connaissait-il  pas le qualificatif suivant “désastreuse” (au texte) lorsqu’il a pris la décision d’ouvrir les portes du Panthéon au même Abbé Grégoire?
  • 2    Entre temps, le roi Louis  XVIII avait mis la traite des noirs hors la loi au Congrès d’Aix- la- Chapelle en 1818.  
  •  3  -Jean Jacques Roche, professeur des Universités in Le Figaro 19 janvier 1998 p. 2

 III.  De la pratique majoritaire de l’esclavage par d’autres personnes  que les  puissances  occidentales… par les musulmans en particulier

  • Voir les livres de:
  • Malek Chebel : « L’esclavage en terre d’Islam »
  •  Jacques Heers : « Les négriers en terres d’islam »  
  • Giles Milton : « Captifs en Barbarie -L’histoire extraodinaire des esclaves européens en terre d’Islam »  
  • Chukri Khodja : « El-Euldj, captif des Barbaresques »  
  • Robert C. Davis : « Esclaves chrétiens, Maîtres musulmans ».

  A)   Des rapports entre le servage  et l’esclavage  et des efforts

que fit l’Eglise catholique pour le réduire.

  1. Du monde antique au monde  chrétien

 Le monde antique, qu’il soit romain ou hellénique, n’a connu que  l’esclavage, où l’esclave n’était plus un être humain, mais était « chosifié »  et traité comme une chose.

   Bien que le christianisme n’ait pas, en ses débuts, cherché à abolir  l’esclavage, mais à l’humaniser (voir la

lettre à Théophile, de Saint-Paul)  en ordonnant aux maîtres chré

tiens de traiter leurs esclaves comme leurs  frères, enfants de Dieu comme eux, et aux esclaves chrétiens d’obéir à leurs  maîtres, même païens et malfaisants, il portait en germe l’abolition de  l’esclavage antique,

   Sans l’avoir expressément interdit, l’organisation de  la société laïque étant du point de vue chrétien, négligeable. C’est entre  le VIII ème et le XI ème siècle, c’est-à-dire bien longtemps après la chute de  l’empire romain, que le servage a remplacé l’esclavage (Saint Remi, évêque  de Reims, celui qui baptisa Clovis, avait des esclaves : il en affranchit un  grand nombre à sa mort – apparemment les plus jeunes, ceux qui étaient  capables de se faire seuls une place au soleil – et légua les autres, trop  âgés pour survivre sans appartenir à la « domus » d’un personnage assez riche  pour les entretenir dans leur vieillesse, à des amis sûrs).

  Au fil des  siècles, l’Église interdit de réduire des chrétiens en esclavage puis  présenta comme une œuvre pie l’affranchissement des esclaves. En outre, à partir du VIII ème siècle, les Musulm

ans accaparèrent les esclaves  non-chrétiens qui auparavant étaient vendus en Occident.

    La marque principale de l’esclavage (l’esclave est juridiquement une chose, non une personne) ayant disparu avec la généralisation du Christianisme en  Europe, mais d’autre part les propriétés rurales ayant toujours besoin de  bras, l’organisation de la société exigeait une transformation de leur  statut (le fait que les esclaves, considérés comme des choses voyaient leurs  enfants vendus loin

d’eux décourageait les naissances et est l’une des  causes de la forte dénatalité de la fin de l’empire romain) : c’est ainsi  que les esclaves furent « chasés », c’est-à-dire que les propriétaires leur  cédèrent à perpétuité des lots de terre où construire leur maison, à charge  pour eux de cultiver gratuitement les terres que se réservait le  propriétaire. Comme on voulait que cette main-d’œuvre soit fixe, il fut, en  échange de leur lot de terre et de la protection du seigneur contre les  incursions de bandits ou d’autres seigneurs, interdit à ces anciens esclaves  de quitter leur  terre et donc le service de leur maître. Les enfants  héritaient et du lopin de terre, et de l’obligation d’y rester (« le serf est  attaché à la glèbe ») mais, à la différence de la condition d’esclave, la  condition de serf ne décourageait pas d’avoir et d’élever des enfants, si  bien que le servage remédia au déclin démographique. D’ailleurs, une fois  ses obligations envers le propriétaires remplies, le serf était libre de son temps, qu’il employait souven

t à réunir un pécule qui lui permettait de se racheter. 

    La condition de serf devint à tel point différente de celle de l’esclave  antique qu’on vit un nombre appréciable de personnes libres « se recommander »  à un seigneur pour en obtenir terre et protection, moyennant quoi le  « recommandé » devenait « l’homme »du seigneur, souvent d’ailleurs une église  ou une abbaye, il s’agissait alors d’un acte de dévotion. Le mélange de ces  deux catégories : les descendants d’esclaves et les hommes libres devenus  volontairement serfs, se fit au profit des premiers qu’il devint de plus en  plus difficile de soumettre à des obligations humiliantes, d’autant que  beaucoup se rachetaient ou allaient s’installer dans les villes franches.  Les grandes épidémies et les guerres du XIV ème siècle réduisirent cette  population à presque rien. Il subsista, jusqu’à la Révolution, quelques  recoins où se pratiquait encore le servage, mais il n’avait plus qu’un  caractère résiduel dès le XVI ème siècle

et avait presque entièrement disparu au XVIII ème.        

Source:  A. Echo récupéré  sur le  forum de  discussion royaliste “Vexilla Regis vexilla-regis@topica.com

  2. Deux ordres religieux  spécifiquement  dédiés à la lutte  contre l’esclavage et aux rachat des captifs

Historiquement l’Église catholique compte d

eux ordre religieux dont les clercs, les moines, se sont donné comme objectif apostolique le rachat des chrétiens en captivité pour les délivrer des mains des infidèles lors des croisades et de la Reconquista.

  Ils aident, aujourd’hui, les captifs de toutes sortes et v

isitent les prisonniers et les malades :                                                                                          l’ordre de la Très-Sainte-Trinité pour la rédemption des captifs ou ordre des Trinitaires, fondé en 1194 par les Français saint Jean de Matha et Felix de Valois

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Ô Dieu, qui par une inspiration céleste, avez daigné appeler votre bienheureux Confesseur Félix de Valois, de la solitude du désert à l’œuvre du rachat des captifs ; Faites, s’il Vous plaît, que son intercession nous obtienne de Vous la Grâce d’être délivrés de l’esclavage de nos péchés, et de parvenir à la patrie céleste.

https://www.facebook.com/LeMotDuCure/photos/a.186257104831266.7020.185292708261039/266968836760092/?type=1&comment_id=266994546757521&offset=0&total_comments=5&notif_t=photo_comment_tagged

Christiane D.  L’église ou j’ai été baptisée et maintenant détruite dans la Mitidja ( Algérie) s’appelait st Felix deValois…

Signumordinis

Emblême des Trinitaires

http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Signumordinis.gif

l’ordre de Notre-Dame-de-la-Merci ou ordre des Mercédaires, fondé en 1218 par le Français saint Pierre Nolasque et l’Espagnol Raymond de Peñafort.

File:Coat_of_Arms_of_the_Mercedarians

Emblême des Mercédaires

Un ordre rédempteur est un ordre religieux dont les clercs, les moines, se sont donné comme objectif apostolique le rachat des chrétiens en captivité pour les délivrer des mains des infidèles1 lors des croisades et de la Reconquista. http://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_r%C3%A9dempteur

Source. http://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_de_Notre-Dame-de-la-Merci

Merci

Présent . 24 octobre 2014 p. 2 

A propos de Saint Raymond Nonat, membre de l’Ordre  de la Merci.    http://leblogdumesnil.unblog.fr/2016/08/31/2016-65-ou-la-fete-de-saint-raymond-nonnat-donne-lopportunite-de-rappeler-quelques-verites-que-beaucoup-ne-veulent-pas-entendre-aujourdhui/

3 . Esclavage : quelle responsabilité pour l’Église catholique et les souverains

Il vient tout juste d’être commémorée l’abolition de l’esclavage par la France en 1848. Plutôt que de rendre hommage à l’action généreuse et morale de notre pays, ces commémorations ont viré à l’auto-flagellation et l’auto-détestation. Les associations communautaristes noires de France (censées ne pas exister dans une France républicaine ne reconnaissant pas les communautés), telles que le CRAN et la Brigade anti-négrophobie, en ont profité pour conspuer et insulter encore la France tout en réclamant le principe très concret d’un dédommagement financier pour les descendants d’esclaves. En mars dernier, le CRAN s’était fait remarquer en défilant Place Saint-Pierre à Rome pour exiger le pardon de l’Église

catholique pour son implication dans l’esclavage. Outre la puérilité de leurs attitudes qui se complaisent dans l’aigreur et la haine recuite et anachronique, ces associations propagent une vision totalement biaisée, voire mensongère, de l’histoire et notamment de ce sujet douloureux qu’est l’esclavage. Si ce commerce ignoble fut bien pratiqué par les Occidentaux chrétiens, il convient aussi de rappeler que ces derniers furent les premiers à initier des débats concernant sa légitimité, à le réformer et, finalement, à l’abolir (I). Concernant le rôle de l’Église catholique dans ces douloureux évènements, il conviendra également de rappeler son rôle prépondérant dans l’ouverture des consciences européennes à l’aspect é

thique de l’esclavage (II). Enfin, il sera utile de réaffirmer l’existence d’autres esclavages pratiqués par les non-Européens, notamment les musulmans, bien plus durables dans le temps et jamais remis en cause au sein de ces sociétés (III). Tel sera l’objet de notre étude qui, sans nier l’existence d’un esclavage pratiqué à grande échelle par les Européens chrétiens, démontrera l’inanité des opérations de repentance et culpabilisation menées à outrance contre les seuls blancs et chrétiens.

I. La pratique de l’esclavage par l’Occident et la réaction des souverains aux XVIe-XVIIIe siècles

II. L’action et les positions des religieux et des papes face à l’esclavage

Dès les débuts de la conquête de l’Amérique et de la traite des esclaves, l’Église catholique fut amené à prendre part au débat, par le biais des papes, des évêques et prêtres, étant donné son implication dans l’évangélisation de ces populations. S’imposait alors le double questionnement de la défense des intérêts économiques des royaumes d’Espagne et du Portugal ainsi que de la conversion de nouvelles âmes, ainsi que, dans les deux cas, de la nature des moyens employés, justifiables ou non.

Il est actuellement de bon ton de vilipender l’attitude de l’Église catholique en la présentant comme complice ou, au moins, témoin passif, de l’esclavage. Or, l’ensemble des prises de position de la papauté fut globalement hostile à ce phénomène dramatique. Ainsi, dès 1435, le pape Eugène IV interdit l’e

sclavage des habitants des Canaries, menaçant d’excommunication les contrevenants. De même, Pie II, dans une lettre adressée à l’évêque de Ruvo en octobre 1462, dénonça l’esclavage comme obstacle à l’évangélisation des populations. Il ne s’agit pas encore de condamnation de l’institution en tant que telle mais de questionnements quant aux modalités d’application alors que cette institution commence tout juste à se mettre en place. Les partisans de la thèse de la compromission de l’Église se basent essentiellement sur les bulles du pape Nicolas V, Dum Diversas de juin 1452 et Romanus Pontifex de janvier 1455, qui autorisèrent le roi du Portugal Alphonse V à capturer et réduire en servitude toutes les populations paiennes et ennemies de Dieu. Cette autorisation devait être par la suite réaffirmée par Calixte III en 1479. Il faut préciser d’emblée que cette proclamation vise alors principalement les populations musulmanes, alors maîtresses de l’Afrique du Nord, récemment chassées d’Espagne avec la chute de Grenade et qui pratiquaient elles-mêmes des razzias d’esclave y compris au détriment des Européens. Il s’agissait donc d’une caution morale à une réaction vigoureuse dans un contexte d’affrontement sévère entre islam et chrétienté. Il n’en est pas moins vrai que cette légitimité a été par la suite utilisée contre des populations non musulmanes, notamment en Afrique noire. Mais la position de l’Église sur la question ne fut pas monolithique, loin s’en faut. La position papale la plus importante fut sans conteste la bulle Pastorale officium de mai 1537 adressée au cardinal Jean de Talavera, archevêque de Tolède. Cette

bulle approuvait l’édit de Charles Quint de 1530 (cf. la partie I) et défendait clairement les droits des Indiens, leur liberté et leurs biens. Elle condamnait également leur mise en esclavage. Deux jours plus tard, la bulle Sublimis Deus condamnait l’esclavage de tout être humain. Le pape alla jusqu’à menacer d’excommunication les contrevenants, mesure qu’il dut lever en juin 1538 sur pression du gouvernement espagnol. La faute au fait que Paul III était intervenu publiquement dans les affaires des Amériques sans consulter les conseils du roi. Par la suite, d’autres papes eurent l’occasion de condamner l’esclavage : Léon X en 1515, Pie V en 1568, Urbain VIII en 1639 dans sa lettre Commisum nobis aux évêques du Portugal, Benoît XIV en 1741 dans la lettre Immensa pastorum aux évêques du Brésil. En vain malheureusement, les commerçants et colons ayant toute latitude dans leur action. Parmi les religieux qui défendirent sur place la cause des Indiens, il faut compter notamment le premier d’entre eux, le dominicain Antonio de Montesinos, dès 1511 à Haiti, qui fut bientôt suivi par d’autres : le dominicain Tomas de Mercado, le franciscain Toribio de Benaventes, les jésuites Manuel de Nobrega et Antonio de Viera qui prônèrent l’évangélisati

on des Indiens par la douceur. Mais le plus célèbre et le plus actif d’entre eux fut sans conteste Bartolomé de Las Casas, également un dominicain. Dès 1514, ce dernier se lança dans cette grande cause, multipliant les voyages entre la cour d’Espagne, auprès de laquelle il eut une certaine influence, et les Amériques, où il séjourna de nombreuses années. Surtout, ce fut lui qui influa sur Charles Quint pour faire tenir la célèbre controverse de Valladolid qui se déroula de juillet à septembre 1550 et d’avril à mai 1551. Cette controverse le vit affronter le chanoine Juan Gines de Sepulveda. Contrairement à une légende tenace, le sujet de leurs débats ne portait pas sur le fait de savoir si les indiens avaient ou non une âme mais quelles devaient être les modalités de la conquête, Las Casas prônant une conquête spirituelle et pacifique tandis que Sepulveda défendait la légitimité d’une conquête civilisatrice et d’une soumission des indiens à l’empire espagnol, y

compris par le biais de la violence. Malheureusement, Las Casas fut moins pertinent concernant l’esclavage des noirs qu’il arriva même à soutenir. En 1517, dans son Mémoire des 14 remèdes, il prôna le recours aux esclaves noirs pour compenser la mortalité indienne. En 1535, il conseilla personnellement à l’empereur Charles Quint d’envoyer environ 500 noirs sur chaque île espagnole. Il devait, à la fin de sa vie, regretter profondément ces positions, notamment dans son Histoire générale des Indes de 1553. Les noirs connurent cependant leur Las Casas en la personne de Pierre Claver, un jésuite espagnol qui entreprit de défendre la cause des esclaves

d’Afrique à partir de 1610. Sa devise fut : « Être toujours l’esclave des noirs ». Concernant les organisations religieuses, il faut surtout mentionner l’action de la Congrégation de la propagation de la foi créée en 1622 pour assurer la propagation du christianisme. Au cours du XVIIe siècle, celle-ci enregistra plusieurs plaintes de religieux qui dénoncèrent des activités esclavagistes et prit des mesures à l’encontre des auteurs, mais le plus souvent sans effet. Outre la position de Benoît XIV déjà mentionnée, le XVIIIe siècle connut également les interventions du cardinal Sacripanti qui, en mai 1707, envoya une lettre au prince Sonyo pour l’inviter à ne plus passer de commande aux marchands d’esclaves. En mars 1729, la Congrégation prévint le préfet apostolique du Congo qu’il pouvait baptiser le roi d’Angoy si ce dernier renonçait à vendre des esclaves aux Anglais. Globalement, le XVIIIe siècle fu

t néanmoins une période d’apathie pour le clergé, notamment français. Quelques prêtres, comme les abbés Goubert, Raynal et Grégoire, firent exception. En revanche, le XIXe siècle verra l’Église rejoindre clairement le combat abolitionniste. Dès 1814, le pape adressa une lettre au roi de France demandant la participation de l’Église au congrès de Vienne et préconisant la condamnation de la traite. En 1839, le pape Grégoire XVI rédigea une encyclique qui condamnait expressément la pratique de l’esclavage sous toutes ses formes, condamnation qu’il réaffirma le 3 décembre de cette année dans sa bulle In supremo apostolatus fastigio. En 1850, Pie IX béatifia Pierre Claver. En mai 1891, Léon XIII condamna l’esclavage et l’exploitation des ouvriers dans l’encyclique Rerum novarum. Déjà, en 1888, il avait eu l’occasion de féliciter le Brésil pour avoir aboli l’esclavage sur son territoire. Enfin, en 1918, Benoît XV promulgua une nouvelle loi du droit canon qui condamnait plus fermement toute vente d’hommes comme esclaves. Quoique l’on pense, l’Église catholique a donc bien dénoncé l’esclavage tout au long de la période concernée, même si elle fut le plus souvent peu écoutée et que ses différents clergés nationaux ne furent pas toujours actifs. Cette attit

ude est à mettre en comparaison avec celle d’autres religions et civilisations, notamment la civilisation musulmane

François PREVAL

http://www.ndf.fr/article-2/04-06-2013/esclavage-quelle-responsabilite-pour-leglise-catholique-et-les-souverains-europeens-23#.U2x-4Rwv1vg

 B) De l’esclavage.

    J’ai quand même passé plus de dix ans de ma vie en Afrique, qu’elle soit du Nord ou noire. J’y ai connu beaucoup d’Africains, et j’ai tenté de comprendre ce que furent les traites négrières…

     Les différences entre le servage et l’esclavage furent souvent réduites. Et     jusqu’en 1830, quiconque était capturé par les Barbaresques en Méditerranée finissait ses jours comme esclave en Afrique du Nord ou au Proche-Orient – si un ordre religieux comme les spiritains ne parvenait pas à le racheter. Le premier résultat de la prise d’Alger par nos troupes en 1830, ce fut la libération de milliers d’esclaves chrétiens… et la fin d’un fructueux commerce pour la Turquie.

    Cela dit, et un colloque tenu en 1990 à Dakar sur l’esclavage le rappelait, cette pratique fut inventée très tôt, en Afrique et au Moyen-Orient.

   L’esclavage est mentionné sur une tablette sumérienne il y a quelques quatre millénaires. Selon la Bible, lorsque les frères de Joseph décidèrent de se débarrasser de lui, c’est à des marchands ismaélites qu’il fut livré, avant d’être vendu en Égypte. En Afrique, où nous sommes accusés d’avoir déstructuré les sociétés traditionnelles, faut-il souligner que celles-ci reposaient sur le travail servile et donc sur la capture et la vente d’esclaves ? Où devrait et devait commencer et se terminer le devoir d’ingérence ?

   Les commerçants turcs, arabes, portugais, britanniques, néerlandais, français ou espagnols qui se livraient à la traite des Noirs sont-ils les seuls coupables? C’est bien à des négriers africains que le

s navigateurs achetaient leurs sinistres marchandises. Pour l’Afrique d’expression française, c’est à Rufisque, et non pas à Dakar ou Gorée, que l’on embarquait les esclaves. Et ce ne sont pas les roitelets africains, Samory, Behanzin, Rabah, etc. mais les militaires coloniaux qui firent cesser le trafic d’esclaves à partir de 1848.

            On ne peut rien comprendre à la haine qui sépare en Afrique les peuples côtiers et ceux de l’intérieur sans se souvenir de ces siècles de chasses aux esclaves, destinés à travailler pour leurs maîtres noirs, ou vendus par des Africains soit aux négriers européens avant d’aller cultiver les Amériques, soit aux négriers musulmans, avant d’aller fournir de la main d’œuvre au Proche-Orient et en Arabie.

         La colonisation en Afrique, depuis 1870, ce fut l’affrontement des puissances européennes contre les chefferies musulmanes dont le trafic d’esclaves était le principal fond de commerce.

<——– S†e Joséphine Bakhita. Esclave (sous l’emprise des négriers arabes) soudanaise sauvée par Le Christ. Grande dévotion à la sainte Vierge ! De l’esclavage à la Liberté qui est en Christ !

Pour mémoire, la dernière caravane d’esclaves fut interceptée au Tchad par nos troupes en 1919. Destination prévue : la côte de l’Afrique orientale, pour une vente en Arabie…

            Il serait bon de s’en souvenir !

Source:  Jean-Germain Salvan est général CR, ancien prof. d’histoire militaire à l’université de Bordeaux.

piraterie

Présent 29 août 2003 P. 2.

 

                         

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C)  Dépêches de l’Education du Mardi 9 mai 2006

         La mémoire de l’esclavage, après celle de la Shoah, mobilise de plus en plus l’école, notamment dans les banlieues où le thème des origines est devenu l’une des principales préoccupations des élèves. « Nous avons eu un colloque en décembre 2006 organisé par la direction de l’enseignement scolaire (Desco) où le thème de l’esclavage était traité. Il a montré que l’enseignement de la mémoire de la Shoah est ′réglé′ mais que la traite négrière pose toujours problème », analyse Dominique Comelli, prof. d’histoire à Saint-Nazaire et membre du « groupe histoire » au Snes. ..

            La mémoire de l’esclavage et de la traite négrière « n’est pas traitée spécifiquement dans les manuels de sixième mais abordée, sous le thème de la ′démocratie incomplète′ », ajoute Laurence. …  Selon le ministère de l’Education nationale, les programmes du primaire, qui balayent les siècles à chaque niveau, font une mention explicite au problème de la traite des noirs quand on en arrive au XVIIe siècle. Dans le second degré, les programmes d’histoire font peu de place à ce thème. En effet, l’esclavage ne peut être vraiment abordé qu’en 5e où on étudie les XVIIe et XVIIIe siècles ou en 4e et en seconde où l’on étudie le XIXe siècle. « Au collège il est seulement fait mention, dans les repères chronologiques, de l’abolition del’esclavage« , explique à l’AFP Laurent Wirth, inspecteur général d’histoire et de géographie auministère de l’Education nationale. “Mais l’enseignant a une totale liberté pédagogique pour répondre à la demande », ajoute-t-il, en précisant que les programmes de collèges vont être refaits et « vont notamment prendre en compte la nécessité de développer l’histoire de la traite des noirs et de l’esclavage ».

           Une circulaire de novembre 2005, incitant à insister sur le devoir de mémoire à l’égard de la traite négrière,  l’esclavage et leurs abolitions, au delà des programmes qui les abordent  a été publiée 

             D)  Les esclavages oubliés des cérémonies du 10 mai                                      L’analyse de Thierry Portes (Grand reporter au service Société, au Figaro) 09 mai 2006, (Rubrique Opinions)

            L’intention initiale demeure louable. En 1998, les départements d’outre-mer ont commémoré avec ferveur le décret de la IIe République du 27 avril 1848, qui adéfinitivement aboli l’esclavage sur le sol français. Ce 150e anniversaire, qui a favorisé de nombreux débats sur l’histoire des Domiens, n’a eu que peu d’échos en métropole. Sauf ce 23 mai 1998, jour où défilèrent à Paris entre République et Nationplusieurs dizaines de milliers d’Antillais,Réunionnais, Guyanais et Africains.

            Un an plus tard, le 18 février 1999, la députée de Guyane Christiane Taubira monte à la tribune de l’Assemblée. Son propos, digne et poignant, conduira à l’adoption de la loi du 10 mai 2001 qualifiant l’esclavage de crime contre l’humanité ; puis à la création, en 2004, par Brigitte Girardin, à l’époque ministre de l’Outre-mer, d’un « Comité pour la mémoire de l’esclavage» piloté par des personnalités  des DOM ; et donc, finalement, à cette journée commémorative du 10 mai, date préférée par ce comité à celle du 27 avril (1848).

            Fruit d’un débat franco-français ou, plus exactement, d’un dialogue entre l’outre-mer et la métropole, la nouvelle commémoration s’est ainsi peu à peu enfermée dans d’étroites considérations. A cet égard édifiant,

  L‘article 1er de la loi, promulguée le 21 mai 2001, affirme : «La République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l’océan Indien d’une part, et l’esclavage d’autre part, perpétrés à partir du XVesiècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l’océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l’humanité.»

            Remonter à l’Egypte ancienne, à Athènes ou à Rome n’était sans doute pas nécessaire. En revanche, ne s’intéresser à l’esclavage qu’«à partir du XVesiècle», époque à laquelle les Européens ont abordé les côtes africaines,

a) c’est oublier la traite orientale, organisée depuis le VIIe siècle par les Arabo-musulmans et leurs complices noirs-africains. Etc’est donc fermer les yeux sur un trafic, qui s’est maintenu au XXe siècle ; et sur une pratique, l’esclavage, qui se poursuit encore aujourd’hui, en Mauritanie, au Niger, au Soudan et dans les Etats du golfe Persique. Jusqu’à son abolition effective au tournant des années 1860, plus de onze millions d’esclaves ont été déportés par les différentes traites atlantiques, organisées par les Européens.

b) Les traites orientales, contrôlées par les Arabo-musulmans, ont déporté quelque dix-sept millions d’esclaves entre le VIIe siècle et les années 1920.

c) Quant à la troisième traite, le commerce des esclaves entre Africains noirs, elle aurait concerné quelquequatorze millions d’individus.

   Selon Patrick Manning, après 1850, «les achats africains d’esclaves surpassèrent le volume combiné des esclaves exportés en Occident et en Orient».

   Olivier Pétré-Grenouilleau, dans un récent ouvrage (1), en vient à démontrer que «l‘Afrique noire n’a pas seulement été une victime de la traite, elle a été l’un de ses principaux acteurs». Et d’ajouter que, «globalement, les pouvoirs africains sont restés maîtres des jeux de l’échange, tout le temps que la traite négrière dura».

            Le lien causal entre colonisation et esclavage, évident pour les Antillais, Guyanais et Réunionnais, mérite également d’être précisé. «La traite par l’Atlantique, rappelle Olivier Pétré-Grenouilleau, s’est achevée quelques décennies avant le processus ayant véritablement conduit à la colonisation de l’Afrique noire.» S’ils ont exporté des esclaves dans leurs possessions des Amériques et des Caraïbes, c’est la lutte contre l’esclavage que les Européens exportèrent dans leurs nouvelles colonies africaines. La théorie abolitionniste, née et forgée en Occident, servit même à justifier l’avancée des armées.

            Aboli en France en 1848, l’esclavage le fut par conséquence la même année en Algérie. Le Maroc avait de sa propre initiative pris les devants, mais ce sont les Français qui fermèrent définitivement les marchés d’esclaves publics en 1912, l’éradication de cette pratique devenant totale avec la «pacification» du Sud en 1932.

            En Tunisie, l’établissement du protectorat français en 1881 conduit le bey à déclarer illégal l’esclavage en 1890. Quant à l’Afrique de l’Ouest, elle fut soumise au même processus. De Saint-Louis du Sénégal jusqu’aux confins sahariens de la Mauritanie, la France appliqua le décret de 1848. Mais avec opportunisme, car il ne s’agissait pas de froisser les tribus maures, alliées du pouvoir colonial, et attachées à leur commerce séculaire.

            De son côté l’Angleterre, qui s’engagea la première dans le combat abolitionniste, fit à partir des années 1840 pression sur l’empire Ottoman. En 1857, la traite, mais pas l’esclavage, fut interdite sur les territoires contrôlés par la Sublime Porte, àl ‘exception de la province sacrée du Hedjaz, autour de La Mecque. Et en 1882, l’occupation de l’Egypte par l’Angleterre rendit plus effective les résolutions prises, en coupant l’empire Ottoman de sa principale source de captifs. Les commerces d’esclaves arabo-musulmans et noirs-africains ont certes été moins étudiés que la traite Atlantique. Mais, puisque la loi de 2001 et la mission du comité pour la mémoire préconisent d’accorder à la traite négrière et à l’esclavage une «place conséquente» dans les programmes scolaires, il faut espérer que certains oublis seront comblés dans les futurs manuels de nos enfants.

(1) Les Traites négrières, essai d’histoire globale, Olivier Pétré-Grenouilleau, Gallimard,

            E)  Le point de  vue de l’Union des Nations de l’Europe Chrétienne 

 – FRANCE:  Jacques Chirac  veut instituer  en France  le 10  mai comme  ‘jour  de  repentance  pour  l’esclavage’!  Le   meilleur commentaire que nous avons lu à ce sujet, est  le communiqué  de l’AGRIF,  signé  par  Bernard Antony:  Citons le:  « L’esclavage, parlons-en!..

1)  Jacques Chirac  place cette  ‘commémoration’ comme une reconnaissance de  la ‘part  d’ombre’ qu’il  y a  dans notre  histoire.  Pourquoi  seulement dans  notre histoire?

             L’esclavage a été le fait aussi bien de la  Chine, de  l’Egypte, des empires aztèques ou Incas, de la Grèce  et de  Rome, et  des peuples d’Europe, d’Asie, d’Afrique et d’Amérique. Il  a été  la quasi constante et universelle réalité de l’humanité pendant des millénaires.  C’est  le Christianisme  seul qui  a déclenché  la logique et la dynamique de reconnaissance de la dignité  humaine discréditant peu à peu cette pratique.  Dans la  foi au  Christ, devant Dieu, il n’y a plus en effet désormais ‘ni Juif, ni Grec, ni esclave, ni homme libre, ni homme,  ni femme’,  car ils  sont tous ‘un en Christ Jésus’ (St Paul, Gal.3,28).

2) Pour ce  qui est des 2 millénaires de notre ère, et sans considérer l’immense Extrême-Orient, tout aussi esclavagiste, le nombre des  esclaves européens (et notamment ceux issus des pays slaves, d’où le  mot esclave)  a  été  supérieur  à  celui  des  peuples   africains. L’esclavage inter-africain  sévissait partout  et c’étaient  des négriers africains qui vendaient ‘le bois d’ébène’ aux Arabes et aux Européens. La Traite  arabe a  été numériquement  supérieure (17 millions) à la Traite européenne (11 millions).

3) Si  les pays d’Europe puis les Etat-Unis ont aboli l’esclavage sous  ses f ormes   traditionnelles,   la  Révolution   Française  et   les totalitarismes qu’elle a enfantés l’ont rétabli, peut-être  plus atrocement: esclavage  des  femmes  et  des  enfants  dans   la révolution industrielle auquel répondra l’œuvre  immense de  la Droite Catholique Sociale; esclavage des camps de  concentration nazis (national-SOCIALISTES!),  esclavage communiste  de 1920  à nos jours dans les milliers de camps du GOULAG.

4) L’esclavage dure toujours, dans bien des pays  d’Afrique noire  où il  n’est que ‘légalement’ interdit mais pas du tout réellement.   Exemple: 800.000 esclaves au Niger. De même dans bien des pays  musulmans (Arabie Saoudite, Soudan, Mauritanie). De même dans les  laogaïs les  goulags chinois  d’aujourd’hui).

5) L’esclavage  existe encore chez nous avec les réseaux de prostitution et l’industrie pornographique (sans mentionner les bébés avortés…)   

– (ru; cf. AGRIF 2.2.)

Source.  DEPECHE HEBDOMADAIRE DE NOUVELLES CHRETIENNES   unec@wanadoo.fr, www.radio-silence.tv

            F) Le point de vue des” Manants du Roi                                http://www.lesmanantsduroi.com 

 « Aujourd’hui, on rachète des esclaves… »

            « La « Christian Solidarity International » vient de faire savoir qu’elle a racheté 2.035 esclaves aux esclavagistes musulmans du Soudan. Cette organisation humanitaire, qui a son siège à Zurich, explique qu’elle a réalisé cette opération en une semaine. Elle a « libéré » 11.000 esclaves depuis 1995.

               G) Les liens des 8 videos sur l’esclavage arabo-musulman en Méditerannée sont ici…


<http://www.youtube.com/attribution_link?a=HHkPfeWDPpo

<http://youtu.be/lD8FZpmjv0M

<https://www.youtube.com/watch?v=8GpkfaW4uFY

<http://youtu.be/2hV0whU7ndE

<https://www.youtube.com/watch?v=yLvctcpvCEs

<http://youtu.be/zK-Pp373Yz4

<http://youtu.be/QrfGUpSjJUI

<http://youtu.be/6cGSn9LTe9g

Sans oublier :

http://philippeboehler.over-blog.com/2016/03/esclavage-dans-le-monde.html utm_source=_ob_share&utm_medium=_ob_facebook&utm_campaign=_ob_share_auto

H) L’islam n’a jamais aboli l’esclavage

https://www.youtube.com/watch?v=dnOacx4VLw0&feature=youtu.be

 I)  Esclaves  blancs, maîtres musulmans.

https://www.youtube.com/watch?v=ol0ud_fHvjc&feature=youtu.be&app=desktop

IV. ACTUALITES DU SUJET

   A)   28 discours  commémorant (au 14 mai 2013) labolition de l’esclavage et  sa  commémoration :

http://www.vie-publique.fr/discours/selection-discours/abolition-esclavage-devoir-memoire.html?xtor=EPR-56

  B) Abolition de l’esclavage :                                                                                                                  Une mise au point de l’historien Bernard Lugan 10 mai 2013 10/05/2013 – 12h00 NANTES (NOVOpress Brezih) – 

Repentance oblige, comme chaque année la municipalité socialiste de Nantes commémore ce vendredi l’abolition de l’esclavage. Une cérémonie – avec jets de fleurs, prises de parole et minute de silence – se tiendra à 17 h 30, à la passerelle Schoelcher puis au Mémorial. Invitée d’honneur : Carole Aston, une Américaine chanteuse de jazz – « Une voix noire et douce comme de la mélasse » selon le Financial Times – “très engagée dans la défense des droits de l’homme”.

Sur son blog, l’historien Bernard Lugan, spécialiste de l’Afrique, remet utilement les pendules à l’heure:

   Le 10 mai, avec la « Journée des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions », c’est encore un anniversaire de culpabilisation à sens unique qui est célébré. Sous la présidence de Jacques Chirac les députés votèrent à l’unanimité, (donc tous les élus de « droite »), et en première lecture, la loi dite « Taubira ». Définitivement adoptée le 10 mai 2001, cette loi qualifie de « crime contre l’humanité » la seule traite esclavagiste européenne. Christiane Taubira a insolitement précisé que sa loi passe sous silence la traite arabo-musulmane[1] afin que les « jeunes Arabes (…) ne portent pas sur leur dos tout le poids de l’héritage des méfaits des Arabes » (L’Express du 4 mai 2006).         Et pourtant, au XIXème siècle, l’abolition décidée par les Européens ne concerna pas les Arabo-musulmans. Depuis la Libye, au nord, ou depuis Zanzibar, à l’est, des caravanes organisées militairement continuèrent en effet à dévaster des régions entières de l’Afrique noire.                                                                                                                                             Au XIXème siècle, au centre comme à l’Est du continent, les réseaux esclavagistes musulmans étaient en pleine extension ; la documentation abonde les concernant. Dans la région sahélienne, de la boucle du Niger au Tchad, les esclavagistes puisaient dans le « vivier humain » du bilad al Sudan, Bambara, Sénoufo et Sara étant leurs principales victimes. Dans la région du Haut Nil, l’actuel Sud Soudan, Dinka, Nuer et Chillouk étaient pourchassés, les femmes pour leur beauté et les jeunes garçons pour être « transformés » en eunuques gardiens des harem. Dans l’Est de l’Afrique, les esclavagistes zanzibarites ravageaient les actuels Etats de Tanzanie, d’Ouganda, de RDC, de Zambie ainsi que tout le Nord du Mozambique.                                                                                                                               Tirant l’essentiel de ses revenus de la vente des esclaves, le sultan de Zanzibar avait constitué un corps de fonctionnaires chargé de tenir un compte précis du nombre de captifs débarqués sur son île. Grâce aux registres des perceptions douanières, nous savons ainsi qu’entre 1830 et 1873, environ 700.000 esclaves furent vendus sur le seul marché de Zanzibar. Ces chiffres ne valent cependant que pour le commerce officiel du sultanat et ils ne tiennent pas compte de la contrebande. Ce fut l’administration coloniale qui mit un terme à ces odieuses pratiques. Certaines ethnies ne survécurent alors que parce que la colonisation sépara victimes et razzieurs, comme au Mali, comme au Niger, comme au Tchad, comme en Centrafrique, comme au Nigeria, comme en RDC, comme en Tanzanie, comme en Ouganda, comme au Soudan, comme au Malawi, comme au Mozambique etc…                                                                                                                           Ce furent les Européens qui firent fermer le marché de Zanzibar en 1873. Ce furent également eux qui, à partir de 1890, obligèrent les autorités égyptiennes à interdire aux 78 marchands d’esclaves du Caire et aux 73 d’Alexandrie de cesser cette activité[2]. En 2005, Jacques Chirac décida que le 10 mai, jour de l’adoption de la loi Taubira, serait désormais célébrée la « Journée des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions ». Rompant avec une sage pratique voulant, sauf exception, que des dates du passé soient toujours choisies pour célébrer les évènements historiques, le président de la République faisait ainsi d’une date du présent un jour de commémoration d’évènements du passé… Et pourtant, le 27 avril, date anniversaire de l’abolition de l’esclavage en France (27 avril 1848) était la date idéale qui aurait permis de célébrer cette « Journée des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions » dans un climat d’unanimisme national. Jacques Chirac a préféré une date clivante.             Tout cela n’est cependant qu’un début car les groupes de pression constituant le noyau électoral de François Hollande, modernes Minotaures à l’insatiable appétit, réclament maintenant des « réparations » sonnantes et trébuchantes. Comme les caisses de l’Etat sont vides, notre « pauvre » président ne va donc pouvoir nourrir ses électeurs que de paroles. Il faudra donc qu’elles soient roboratives. C’est pourquoi nous pouvons nous attendre à de nouvelles rafales de déclarations et de mesures symboliques de repentance. Voilà comment le totalitarisme se met en place et comment, lentement mais sûrement, nos « élites » gouvernantes, totalement coupées du « pays réel » se préparent des lendemains difficiles. Notamment parce que Madame Taubira dont les condamnations sont sélectives, ignore probablement, et les Romains l’avaient appris à leurs dépens, que chez les Gaulois « la patience dont on abuse se change en fureur ».

Bernard Lugan

[1] L’Afrique réelle du mois de mai 2013 consacre un important dossier aux traites arabo-musulmanes.

[2] Voir mon livre Mythes et manipulations de l’histoire africaine. Mensonges et repentance. A commander sur ce blog.

[cc] Novopress.info, 2013. Les dépêches de Novopress sont libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine. La licence creative commons ne s’applique pas aux articles repris depuis d’autres sites [http://fr.novopress.info/ /]

Et encore :

http://www.gerard-brazon.com/pages/Algerie_histoire_de_barbaresques_et_desclaves_chretiens-8379538.html

http://www.delitdimages.org/la-traite-des-slaves-lesclavage-des-blancs-du-viieme-ue-xviieme-siecle-dalexandre-skirda/

C) Le tweet « scandaleux »  de M. Thierry Mariani (7 mai 2014)… Déculpabiliser l’occident.

L’enlèvement de jeunes filles nigérianes par la secte Boko Aram au Nigéria anime le débat politique en France.

Le député UMP Thierry Mariani a affirmé le 7 mai 2014 sur Twitter que la possible vente des filles enlevées par le groupe Boko Aram “déculpabilisent l’Occident de l’esclavage”.

Thierry Mariani, vice-président de l’UMP a posté le tweet suivant “l’enlèvement par la secte Boko Aram rappelle que l’Afrique n’a pas attendu l’Occident pour pratiquer l’esclavage”

http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/470640/breves+en-direct/esclavage-pour-mariani-ump-boko-aram-deculpabilise-l-occident-sur-l-esclavage#.U2u_c4Vermo

11 commentaires pour 93- BIBLIOTHEQUE DES APPORTS FONTEVRISTES. Pour en finir avec la repentance concernant l’esclavage.

  1. Ping : Arrêtez d’être désinformé ! 10 MAI 2013 – 8e JOURNEE nationale des mémoires de la TRAITE , de l’ESCLAVAGE et de leurs abolitions | chartedefontevraultprovidentialisme

  2. Ping : La « logorée » *** de la repentance sur l’esclavage va-t-elle faire  » cracher la CDC au bassinet  » *** ? Et si pour en finir, on faisait  » crasher  » la République pour tout ce q

  3. Ping : La « logorée » *** sur l’esclavage va-t-elle faire  » cracher la CDC au bassinet  » *** ? Et si pour en finir avec la repentance, on faisait  » crasher  » la République pour tout ce

  4. Ping : Pour en finir avec le bourrage de crâne des anti-esclavagistes de profession de (mauvaise) foi. | chartedefontevraultprovidentialisme

  5. Ping : Du Roi Louis XVI, du Code Noir et de l’esclavage … « CRIL17 INFO

  6. Ping : 10 mai 2015. Tordez le cou aux vieiiles rengaines (présidentielles, entre autres) sur l’esclavage . | chartedefontevraultprovidentialisme

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  8. Ping : La Charte de Fontevrault:Texte de deux Chartes fondatrices : la Charte de Fontevrault et la Charte de l’Union royaliste. – documentation.erlande

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