Suppression des bourses au mérite . Encore une réforme républicaine qui fleure bon le nivellement par le bas.

composte-fumante-300x246Un collectif d’étudiants se mobilise pour défendre cette aide complémentaire versée aux bacheliers boursiers lauréats d’une mention «très bien». Un dispositif «inefficace», selon Geneviève Fioraso.

C’est la première polémique de la rentrée universitaire. La suppression des bourses au mérite, confirmée par le gouvernement au nom de «l’efficacité», ne passe pas auprès d’une partie des étudiants. Un collectif intitulé «Touche pas à ma bourse, je la mérite» s’est mobilisé, parvenant à faire signer une pétition* à 8 500 personnes. De nombreux députés, tous bords confondus, ont été contactés.

* http://www.change.org/p/contre-la-suppression-de-la-bourse-au-m%C3%A9rite-des-bacheliers-mention-tr%C3%A8s-bien-en-2014?recruiter=46307140&utm_campaign=twitter_link_action_box&utm_medium=twitter&utm_source=share_petition

La droite est au taquet. Rama Yade, Laurent Wauquiez ou encore Valérie Pécresse ont annoncé sur Twitter leur soutien au collectif. Mais du côté du gouvernement, on n’en démord pas. «Cette mesure était parfaitement connue, on ne reviendra pas dessus», explique à Libération Geneviève Fioraso, secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche.

LES BOURSES AU MÉRITE, C’EST QUOI ?

Instauré en 2009 par Valérie Pécresse, ce dispositif consiste en une aide complémentaire versée aux bacheliers boursiers qui décrochent une mention «très bien», en plus des aides versées par le Crous. Les bénéficiaires reçoivent 180 euros par mois sur dix mois, pendant trois ans. L’aide est renouvelable deux ans si l’étudiant décroche une mention à l’issue de sa licence. Tous les ans, entre 7 000 et 8 000 bacheliers en bénéficient, pour un budget annuel total évalué à 39 millions d’euros.

A l’été 2013, le gouvernement avait annoncé la fin du dispositif. Mais face à la fronde naissante, il avait décidé de repousser la mesure d’une année. La suppression des bourses au mérite a finalement été officialisée dans une circulaire publiée le 24 juillet. Il n’y aura pas de nouveaux entrants dans le système à partir de cette rentrée. Les autres continueront à toucher les aides jusqu’à leur terme.

POURQUOI SUPPRIMER LE DISPOSITIF ?

Geneviève Fioraso affirme ne pas faire de ce dossier une «question de principe»ni «d’argent». C’est parce que ces aides au mérite seraient «inefficaces» que le gouvernement a décidé d’y mettre un terme. Au début des années 2000, 2% des bacheliers obtenaient une mention très bien. Ils sont 12% aujourd’hui. Pourtant, le nombre de lycéens boursiers décrochant cette mention reste inchangé. «Si ce curseur ne bouge pas, c’est la preuve qu’il faut aider les jeunes défavorisés dès le CP», affirme Fioraso.

Mais quid du parcours des jeunes boursiers à la fac ? «La non-représentation des catégories modestes ne fait que s’y aggraver», répond la secrétaire d’Etat. En licence, les enfants d’ouvriers représentent 12,6 % des effectifs, en master 7,7 % et en doctorat 5,1 %.

Ces arguments ne convainquent pas Antoine Vermorel, membre du collectif «Touche pas à ma bourse, je la mérite», et par ailleurs soutien de Bruno Le Maire, comme l’indique son compte Twitter. «La suppression de ces aides n’est pas une bonne nouvelle pour des élèves qui se lancent dans des études chronophages. Cette bourse, c’était l’équivalent de cinq heures hebdomadaires payées au Smic.»

Il regrette que le gouvernement n’ait pas davantage informé les bénéficiaires potentiels de la fin du dispositif. «Certains étudiants, comptant dessus, ont engagé des dépenses, signé des baux. D’autres n’ont pas cherché de petits boulots cet été. Aujourd’hui, le financement de leurs études est remis en cause.»

QUE RÉPOND LE MINISTÈRE ?

Qu’il vaut mieux aider davantage d’étudiants de milieux modestes que seuls les titulaires de mentions très bien. «On a décidé de mettre le paquet sur les critères sociaux des bourses, explique Geneviève Fioraso. C’est le plus efficace pour retourner le déterminisme social.» La secrétaire d’Etat affirme avoir fourni beaucoup d’efforts pour revaloriser les bourses étudiantes : en trois ans, 458 millions d’euros ont été investis, dont 100 millions à la rentrée 2014.

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http://www.liberation.fr/societe/2014/09/03/pourquoi-le-gouvernement-supprime-les-bourses-au-merite_1092771

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4 commentaires pour Suppression des bourses au mérite . Encore une réforme républicaine qui fleure bon le nivellement par le bas.

  1. Encore une manoeuvre pour tuer le mérite…

    Hervé J. VOLTO

  2. LE ROI ET L’INSTRUCTION PUBLIQUE

    Pour transmettre le savoir, il faudait:
    1. Libérer l’enseignement.
    2. Rétablir la qualité de l’enseignement.
    3. Enraciner l’école dans la Patrie.
    4. Développer le sport.

    1. Libérer l’enseignement.
    Garantir le libre choix de l’école, favoriser les écoles Catholiques, assurer l’égalité de traitement entre enseignement public et privé, instituer le chèque scolaire, réintroduire la bourse au mérite, donner leur autonomie aux établissements scolaires, diversifier les ressources des établissements, créer des universités catholiques, libérer l’école de la mainmise syndicale et bureuacratique.

    2. Rétablir la qualité de l’enseignement.
    Transmettre le savoir de base (lecture, écriture, calcul, savoir parler correctement), promouvoir l’émulation et honorer le mérite, contrôler et sanctionner la qualité de l’enseignement, améliorer les compétances des maêtres, revaloriser la fonction des professeurs, assurer la discipline et la sécurité dans les établissements scolaires.

    3. Enraciner l’école dans la Patrie.
    Confier l’école primaire à l’EgliseCatholique, garantir la liberté de l’enseignement Catholique dans le secondaire, réhabiliter les enseignements qui confortent l’identité Chrétienne de la France, rétablir l’Histoire de France pré-révolutionnaire et la géographie Française, rétablir l’instruction civique et les cours de morales, protéger l’école des méfaits de l’immigration non-Chrétienne, revaloriser l’enseignem,ent profesionnel, confier l’enseignement professionnel aux… professionnels, favoriser effeicacement la recherche scientifique.

    4. Développer le sport.
    Permettre un pratique sportive continue, offrir un encadrment sportif de qualité, réformer le fiancement du sport.

    Le Roi, vite!

    Hervé J. VOLTO, CJA

  3. alaintexier dit :

    Commentaire reçu à une autre adresse:

    L’idéal socialiste, la déchéance pour tous…

    G.

  4. alaintexier dit :

    Commentaire reçu à une autre adresse:

    C’est la pauvreté de l’idéologie socialiste.
 
 c’est l’égalitarisme à l’exception des proches. ces gens là parlent de justice sociale
    pourtant dans la vie, il y toujours des différences mais aussi ceux qui réussissent mieux que les autres. Mais la doctrine socialiste et de gauche est bien l’on prend aux uns pour donner aux autres.
    Et c’est ainsi que l’on a ceux qui travaillent au smic qui ont finalement autant que ceux qui sont au RSA et qui ne travaillent pas.
    Il n’y a pas à dire, le socialisme ne favorise pas ceux qui travaillent mais bien ceux qui profitent et même les plus fainéants lorsque l’on voit le favoritisme et les privilèges des fonctionnaires et agents publics.

    J.C.L.M.O.

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